jeudi 27 février 2014

L'origine de la poussière miracle : la Gendarmerie Royale entre en jeu

Les habitants de Kénitra s’inquiètent de plus en plus. Une poussière noire, dont l’origine demeure inconnue, continue de polluer l’air de leur ville. Plusieurs tentatives de localiser la source ont été vouées à l’échec. Un laboratoire spécialisé de la Gendarmerie Royale entre en jeu, pour effectuer l’analyse d’un échantillon de cette poussière miracle. Devant la persistance du phénomène, une commission technique mixte, supervisée par le conseil municipal de la ville et composée des services concernés, avait été mise en place pour déterminer l’origine de la pollution. La commission avait visité, en 2012, plusieurs unités industrielles locales en vue de collecter les données nécessaires susceptibles d’aider à localiser la source de cette pollution, sans parvenir à des résultats probants. Elle avait notamment demandé à certaines unités industrielles de s’assurer que leurs rejets sont conformes aux normes requises, et au cahier des charges de l’étude d’impact sur l’environnement. Les soupçons de la commission se sont par la suite portés sur les foyers d’incinération illégale des pneus pour récupérer les fils de fer.Elle s’est rendue dans plusieurs endroits de la ville, où elle a constaté plusieurs foyers d’incinération en plein air, et a sensibilisé les populations aux dangers de tels actes et à leur non-conformité avec les textes juridiques sur l’environnement. D’après l’Association Gharb pour la préservation de l’environnement, cette poussière noire est apparue il y a plus de trois ans. Tout au début, les habitants de certains quartiers de la ville ont commencé à remarquer une fine couche de poussière noire sur les bords des fenêtres et des terrasses, croyant qu’il s’agissait d’un phénomène exceptionnel appelé à disparaître avec le changement de temps. Au fil des jours et des mois, cette poussière a continué à se déposer, quel que soit le temps, ce qui a suscité l’inquiétude de la population.